Où? dans nos têtes, dans nos tripes Quand? du 8 au 8 mars Comment? se rappeler que l'image est la soumission des temps modernes et sortir de la dictature du paraître La journée de la femme c’est également, dans une société moderne, une pensée pour la femme esclave d’elle-même et de son image. Ce chaos environnemental qui nous entoure se présente comme une éventuelle souche du désordre féminin. La femme iN tripe exprime une oppression contemporaine dont sont principalement victimes les femmes mais que subit l’ensemble des individus. La femme iN tripe axe son propos sur une femme façonnée et canalisée dans une structure figée par elle-même, une femme déstructurée et désorganisée dans son choix d’abscisse, dans ses points de repère et sur une femme victime du clivage sans recours qu’elle cultive entre être et paraître. La femme libre, moderne, se trouve à nouveau enfermée, opprimée, censurée et comprimée, dans des placebos identitaires, dans un système, des codes, des schémas où l’existence repose sur le paraître, l’image, l’artifice de ce qu’on veut bien montrer ou laisser croire. Dans une quête perpétuelle de fantaisie et de customisation, cette dictature moderne révèle une imposture à la condition humaine qui aujourd’hui pourrait se résumer à la frivolité et à l’inconsistance. La journée de la femme est quelque peu dépassée lorsqu’il s’agit de parler de la femme contemporaine. La journée de la femme c’est aussi une journée anti-princesse. Dans notre société de consommation, d’image, de paraître, un nouveau combat vient se greffer à celui existant de façon symbolique lors du 8 mars. La célèbre phrase "sois belle et tais toi" est malheureusement encore d'actualité en France, mais il semblerait que "sois toi et t'es belle" le soit davantage. C'est là que se trouve une partie du combat pour notre société, sans pour autant oublier la dimension principale de cette journée, mais pour lui ajouter la note qui manque dans notre contexte qui (heureusement) a évolué depuis l'initiative de ce 8 mars. Cette photo est un cliché, (dans le sens propre qui se définit comme l’image négative d’une photographie, et dans le sens figuré en tant que stéréotype), de ce que devient la femme libre en 2012. Une femme artificielle, palliative, tyrannisée par son image. Cette photo exprime une volonté d’ajuster et de fédérer le sens (puisqu’il s’agit de tripes) et l’esthétique (puisque de prime abord on pourrait voir quelque chose de plus poétique, des fleurs peut-être). La femme iN tripe illustre le « on dirait ». C'est au cœur de la dyslexie entre l'être et le paraître que notre société doit également agir et freiner cette soumission des temps modernes. En période de crise, de famine justement (en terme d'inconsistance en matière d'être plutôt que de paraître) il semble important d'avoir une pensée ni féministe, ni antiféministe, mais autre. LA Femme IN tripe ne donne pas de réponse précise aux questions humaines actuelles, elle donne justement lieu à ces questions. Cri 2012 de la journée de la femme www.journeedelafemme.com Tribune Les inrocks | ||
(c) elsa levy
|
La Femme iN tripe
le 8 mars 2012
jeudi 8 mars 2012
La Femme iN tripe
Inscription à :
Articles (Atom)